La Coronarographie

La coronarographie
La coronarographie est un examen permettant de visualiser les artères du coeur (artères coronaires). Il s'agit d'un examen d'imagerie utilisant la technique de la radiographie aux rayons X et l'injection d'un produit de contraste iodé. "C'est un examen invasif" prévient d'emblée le Dr Florian Zores, cardiologue. : "il nécessite la ponction d'une artère (le plus souvent l'artère radiale au niveau du poignet, plus rarement l'artère fémorale au niveau du pli de l'aine) et la circulation de sondes jusqu'aux artères cardiaques."
La coronarographie permet de visualiser précisément l'anatomie des trois artères coronaires irriguant le cœur, et de mettre en évidence les éventuels rétrécissements (sténoses) ou occlusions des artères par de l'athérome et/ou des caillots sanguins et d'évaluer leur sévérité. La coronarographie est l'examen réalisé en première intention lors de l'infarctus du myocarde, afin d'identifier l'artère responsable de "l'attaque cardiaque".
En cas d'angine de poitrine (angor), elle est en général pratiquée en deuxième intention après la réalisation d'un test d'effort, d'une échocardiographie de stress ou d'une scintigraphie myocardique. Elle est également réalisée de manière systématique avant les opérations de chirurgie cardiaque (opération des valves cardiaques notamment) afin de traiter, éventuellement, au cours de la même procédure opératoire, les artères malades. "D'autres indications peuvent être posées par le cardiologue, selon le cas particulier de chaque patient".
En raison de l'introduction dans l'organisme de matériel, la procédure est réalisée en conditions stériles, comme au bloc opératoire. Le cardiologue interventionnel est vêtu comme un chirurgien : blouse et gants stériles, masque et bonnet. L'examen est fait après anesthésie locale de la zone où sera ensuite réalisée la ponction artérielle. Il n'y a pas d'anesthésie générale. Le patient est allongé, à jeun, sur une table d'examen, et une caméra tourne autour de lui afin d'acquérir les images des artères coronaires.
Le cardiologue interventionnel va piquer (ponctionner) dans l'artère choisie comme voie d'abord (radiale ou fémorale) et y placer un cathéter qui permettra de faire passer des sondes creuses très fines. Les sondes sont poussées à travers la circulation pour remonter jusqu'à l'origine des artères cardiaques. Une fois bien positionnées, elle permettent l'injection de produit de contraste iodé, opaque au rayons X, qui rend possible la visualisation de l'ensemble des artères coronaires par l'intermédiaire de la caméra.
À la fin de l'examen, les sondes et le cathéter sont retirés et l'artère radiale (ou fémorale) est comprimée manuellement pour éviter un saignement ; puis un pansement compressif est mis en place et le patient peut regagner sa chambre. "L'examen indolore. L'injection du produit de contraste pouvant s'accompagner d'une sensation de chaleur", précise notre interlocuteur.
Durée de l'examen :
Une coronarographie simple dure en général entre vingt et trente minutes.