Pacemaker

Pacemaker :
stimulateur cardiaque

Pourquoi pose-t-on un stimulateur cardiaque ?

Le stimulateur cardiaque sert à déclencher, commander les battements cardiaques. Il lutte donc contre la bradycardie, c’est-à-dire le ralentissement excessif de la fréquence cardiaque. Il est prescrit dans les défaillances des voies de conductions électriques naturelles du cœur, en particulier lorsque celles-ci ne permettent plus d’obtenir des contractions à fréquence normale.

Les stimulateurs classiques comportent une ou deux sondes, qui servent à stimuler et/ou détecter l’activité de l’oreillette droite et/ou du ventricule droit. Ainsi, lorsque la commande des battements, qui se trouve dans l’oreillette (nœud sinusal) est en cause, c’est l’oreillette que le pacemaker va stimuler. En revanche, comme souvent, si c’est la connexion entre oreillettes et ventricules (nœud atrio-ventriculaire et faisceau de His) qui fait défaut, il va servir de relai entre la commande de l’oreillette qui sera détectée, et le ventricule qu’il va stimuler.

Dans l’insuffisance cardiaque, il existe depuis environ 15 ans une technique adaptée à certains cas, pour améliorer l’efficacité du ventricule gauche par resynchronisation. Apportant des résultats spectaculaires lorsque l’indication est bien posée, ce type de stimulateur comporte 3 sondes : une pour l’oreillette droite et 2 pour les ventricules droit et gauche, de façon à rendre simultanée la contraction des parois du cœur qui sont asynchrones. Notons que cette technique est également possible avec un défibrillateur.

Quand faire l’intervention ?

Les ralentissements du cœur, parfois permanents et parfois sporadiques, peuvent entraîner des symptômes tels que la syncope (avec risque de chute traumatisante), l’essoufflement ou la simple fatigue. Certains troubles de la conduction électrique peuvent même aboutir à un arrêt cardiaque avec risque de mort subite.

Un stimulateur est prescrit dès lors que les ralentissements de cœur sont déjà ou peuvent devenir symptomatiques. Dans certains cas il n’y a pas encore eu de bradycardie, mais des signes électrocardiographiques font craindre cette évolution et proposer un pacemaker.

L’intervention en pratique

L’hospitalisation
Le séjour hospitalier pour l’intervention dure généralement entre 2 et 4 jours.

Certaines équipes réalisent l’intervention lors d’une hospitalisation ambulatoire.

L’anesthésie, la douleur
La douleur est en principe suffisamment légère pour que l’opération soit réalisée sous anesthésie locale et légère sédation. Une anesthésie générale peut être envisagée en fonction du contexte de chaque patient.

Durée de l’intervention
Variable entre les patients en fonction de données anatomiques, l’intervention peut être rapide, de l’ordre de 30 minutes, mais aussi atteindre plus rarement 1 à 2 heures.

Dans le cas des stimulateurs triples pour resynchronisation, cette durée peut être de 30 à 45 minutes dans les cas simples, mais aussi atteindre jusqu’à parfois 3 heures.

Les premiers jours
Juste après l’implantation du pacemaker, il est important de surveiller la cicatrice et d’informer son médecin en cas de rougeur, de gonflement ou de suintement.

Durant les premières 24 heures, tout mouvement brusque de l’épaule est à éviter, mais il est préférable de ne pas non plus raidir son épaule afin d’éviter une ankylose. Des mouvements doux pour reprendre la mobilité sont donc recommandés.

Pendant le premier mois, il faut éviter le port d’objets lourds et l’activité physique intense.

Il est en dehors de cela tout à fait possible de reprendre rapidement une vie normale.